Coucou tout le monde ! Aujourd’hui je vous parle des plantes que j’ai choisi de faire pousser dans mon petit jardin tinctorial et de l’endroit où je vais les mettre. Cet article s’inscrit dans une série d’articles sur comment créer un petit jardin tinctorial où je vous invite à suivre la création du mien. Dans mon précédent article je vous parlais de mes motivations et de comment je me suis documentée sur le sujet.
Le choix des plantes tinctoriales
Comment choisir les plantes de son jardin tinctorial ? À plusieurs reprises, j’ai lu qu’il fallait viser petit pour commencer, avec 3-4 plantes. Je ne suis pas spécialement une experte du jardin (même si je suis la descendante d’un jardinier talentueux !), je n’ai pas un temps illimité à y passer, je ne sais pas encore faire des teintures naturelles, et je ne veux pas me laisser dépasser par tout cela…mais je ne vais pas me limiter à 3-4 plantes ! Si mes plantations font de belles fleurs et que je ne m’en sers pas pour faire des teintures, alors elles auront fait de belles fleurs et c’est déjà très bien !
Pour sélectionner les plantes que je vais faire pousser, j’ai simplement fonctionné par couleur. Je me suis demandée quelles teintes je voulais obtenir ? Déjà du bleu, ma couleur préférée ! Puis du rouge , du jaune, du rose, du marron, du vert. Bon un peu toutes les couleurs en fait ! 🙂
Liste des plantes tinctoriales
Au début j’ai fait une grande liste de plantes tinctoriales que je trouvais intéressantes par rapport aux couleurs obtenues (surtout trouvées dans mon livre « Wild colours » et sur différents blogs/sites internet, pages instagram).
La difficulté pour moi c’était de m’y retrouver entre les noms de plantes en anglais, en français et en latin ! Mais la langue officielle de la plante c’est le latin, donc dans ma liste finale je les appelle par leur petit nom latin avec leur nom français entre parenthèse. C’est aussi plus facile pour les acheter, n’importe où on se trouve sur cette planète.
Où acheter des plantes tinctoriales ?
Après avoir fait ma longue liste, j’ai cherché où je pouvais me procurer des graines / plants de toutes ces plantes. Au début, je voulais tout acheter au même endroit par simplicité, coût et pour limiter l’empreinte carbone de mes achats. Mais ce n’est pas si simple ! Mais cela m’a permis de bien réduire ma liste, car beaucoup de plantes ne sont pas disponibles, difficilement trouvables (les bulbes de crocus sativus (safran) par exemple). Quand je ne trouvais qu’une seule plante disponible dans une boutique en ligne, je passais mon chemin. Finalement, j’ai trouvé mes graines dans deux boutiques, en physique et en ligne. Pour les plantes en pot, dans une autre boutique.
De passage chez B&Q pour une raison différente (un genre de Leroy Merlin anglais), j’ai trouvé des sachets de graines de plantes tinctoriales au rayon jardin. On peut donc trouver quelques variétés de plantes tinctoriales en magasins de bricolage / jardinerie ou en pépinières, même si le choix est limité.
Puis en faisant mes recherches sur internet, j’ai trouvé beaucoup de graines sur Etsy (!). Au début un peu surprise de trouver ces graines sur le plus grand site internet du fait-main, je me suis aperçue que les créateurs de produits teintés naturellement revendent tout simplement leurs graines et proposent la plupart des variétés dont on a besoin pour faire son propre jardin tinctorial. Ils sont avant tout des spécialistes de la teinture végétale avant d’être des pépiniéristes. Les miennes étaient vendues par un collectif d’artisans basé en Angleterre, qui vend des textiles teintés naturellement et des graines (The Outside Dyer).
Sous quelle forme acheter ?
Par là je veux dire, en graines ou en pots ? Tout d’abord, c’est en fonction de ce que j’ai trouvé. Mais aussi, pour certaines variétés, c’est idéal de trouver des plantes déjà en pots, pour avoir une récolte et obtenir des teintures le plus tôt possible. C’est ce que je vais faire pour les alcea rosea (roses trémières) que l’on peut planter dès le mois de mars, sinon il faut attendre l’année suivante pour avoir les premières fleurs. Pareil pour la rubia tinctorum (garance) dont les racines ne donnent du rouge qu’après 2 ans, je vais voir si je peux en trouver en pot.
Liste des plantes choisies pour mon jardin
Voici donc ma sélection de plantes tinctoriales par couleur de teinture :
Bleu :
- Isatis tinctoria (pastel des teinturiers) > graines
- Centaurea cyanus (bleuet) > graines
Bleu violet :
- Alcea rosea nigra (roses trémières) > en pot
Rose :
- Carthamus tinctorius (carthame) > graines
- Ocinum basilicum (basilic rouge) > en pot
Rouge :
- Rubia tinctorum (garance) > graine et en pot
- Hypericum perforatum (millepertuis) > graine
Jaune / jaune orangé :
- Coreopsis tinctoria (coréopsis élégant) > graines
- Calendula officinalis (souci officinal) > graines
- Carthamus tinctorius (carthame) > graines
- Hypericum perforatum (millepertuis) > graines
Vert :
- Carthamus tinctorius (carthame) > graines
- Hypericum perforatum (millepertuis) > graines
Certaines variétés sont présentes dans plusieurs couleurs car on peut obtenir une couleur différente selon le procédé d’extraction de la teinture et/ou la partie de la plante utilisée. C’est le cas du carthame et du millepertuis, d’après mon livre Wild Colour.
Où vais-je installer mon jardin tinctorial ?
Comment créer un espace de plantes tinctoriales dans son jardin ? C’est peut être par là que j’aurais du commencer l’article, car il faut d’abord étudier l’espace disponible avant de se lancer dans l’achat de nombreuses plantes ! La majorité des plantes tinctoriales aiment le soleil donc il faut leur trouver un coin ensoleillé.
Notre jardin est orienté nord, mais on reçoit pas mal de soleil surtout devant notre abri de jardin, enfin quand il ne pleut pas (rappelez vous, j’habite à Londres !). La photo ci-dessous a été prise en hiver, quand le soleil est au plus bas, et c’est dans la partie ensoleillée que j’ai décidé d’installer mon petit jardin de plantes tinctoriales.
J’aurais pu tout planter dans des pots pour me faciliter la tâche, mais j’ai décidé de créer une grande jardinière pour pouvoir planter en pleine terre. Ainsi les plantes auront plus de ressources quand il fera plus sec. En pot il faut arroser plus souvent.
Mon père m’a grandement aidé pour la conception et les travaux. Retirer du pavé auto-bloquant et faire de la maçonnerie pour créer des murets, ça demandait des muscles!
On a d’abord fait un plan du jardin au crayon (et ci-dessous en utilisant mon app Procreate) et dessiné les futures jardinières à la craie sur le sol de la cour.
J’aimerais faire d’autres jardinières pour mettre d’autres plantations et créer du mouvement mais on s’est d’abord occupés de celle du fond.
Puis mon père a bossé dur pour retirer les pavés auto-bloquants et les réutiliser pour faire les murets de la jardinière.
Voici ma belle jardinière terminée:
Maintenant je n’ai plus qu’à commander de la terre en big bag (il faut presque 1m3 de terre !), remplir ma jardinière, et faire pousser mes plantations ! D’ailleurs dans le prochain article je vous parlerai de comment je vais faire pousser tout ça…
Comments (2)
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Bonjour !
Quel suspens ! Hâte de lire la suite. Merci pour ce partage.-
Auteur
Bonjour ! Merci pour votre lecture. Je n’ai pas abandonné mon jardin tinctorial, d’ailleurs il a bien poussé et j’ai récolté beaucoup de fleurs pour faire des teintures. Je n’ai simplement pas encore pris le temps d’écrire la suite de la série, mais votre commentaire m’a redonné la motivation ! J’écris la suite pour bientôt !
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